Dans ce deuxième rapport de la série Bien vieillir chez soi, le CSBE se demande « les services de soutien à domicile (SAD) sont-ils performants »? Il apporte une réponse en chiffres à cette question.
Selon les analyses, il y a encore place à l’amélioration pour plusieurs aspects des services de soutien à domicile.
Quelques enjeux observés pour les services de soutien à domicile
Ressources financières et répartition des dépenses
- Malgré une amélioration du niveau de ressources financières, les services de SAD présentent généralement des résultats préoccupants dans l’ensemble du Québec et la majorité des territoires.
- Un niveau de ressources financières plus élevé ne garantit pas une meilleure performance en termes d'ajustement aux besoins, d'accessibilité, de pertinence ou d'efficacité. Cela comprend le maintien à domicile en fin de vie.
- Les dépenses semblent être réparties équitablement selon les besoins de la population, malgré certaines variations territoriales. Les résultats tendent vers l'équité dans les délais d'accès, la pertinence des soins et leur efficacité. Il n'y a pas de différences significatives liées à l'âge, au sexe ou à la situation économique et sociale.
Capacité de répondre aux besoins de la population
- Globalement, le taux de réponse aux besoins est faible. Cela accroit significativement le risque d’être admis en CHSLD pour les personnes en plus grande perte d’autonomie.
- Toutefois, ceux qui ont accès aux services se déclarent généralement satisfaits des services reçus et estiment que cela les aide à demeurer à domicile.
- La proportion des heures travaillées en contact direct avec l’usager pour les services professionnels et les soins infirmiers est faible, soit de 25 % et de 32 % respectivement.
- Les usagers sont davantage les femmes, des personnes plus âgées et des personnes défavorisées sur les plans matériel et social, soit les mêmes groupes qui rapportent plus de besoins. Ces mêmes groupes passent également moins de temps à domicile pendant les derniers mois de leur vie.